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Affichage des articles du avril, 2020

Mademoiselle aime

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Les Demoiselles de Jourdain Confinement oblige, nos déplacements sont limités en distance… Qu’à cela ne tienne, à défaut de voyager physiquement loin, voyageons poétiquement loin. Les murs du quartier, habillés par de nombreux artistes, n’en finissent pas de nous offrir des parenthèses enchantées. Cette fois, c’est dans l’atelier de Mariane Mazel, installée depuis cinq ans au cœur du Village Jourdain, comme le nomment amoureusement ses habitants, que nous ont mené les collages de Demoiselle MM. asaé : Mariane, quel est ton parcours ? Mariane : Je suis autodidacte, je peins depuis que j’ai 8 ans. Enfant, j’étais fascinée par les œuvres de Gauguin que j’ai toutes reproduites. Après le bac, je suis passée par les Beaux-Arts de Marseille avant de m’embarquer pour un tour d’Europe d’une année avec un ami peintre. On croquait les gens dans la rue, on a fait des performances pendant des concerts… J’ai ensuite passé 4 ans en Corse. L’île présente de grandes falaises rocheuses. Là-

Inside door #4 Speedy Graphito

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Inside door #4    Speedy Graphito Olivier Rizzo, alias Speedy Graphito, avec le confinement, a migré de son atelier à son salon. « J’ai hésité un instant entre dormir dans mon atelier et transférer l’atelier chez moi et, finalement, la maison l’a emporté ! », raconte l’artiste. « Changer d’espace de travail est toujours stimulant. Ça bouscule les habitudes. La lumière, les couleurs changent et, bien sûr, l’inspiration. Vivre le confinement se présente alors comme un voyage vers un autre ailleurs ». Lieu de création différent oblige, Speedy Graphito a dû s’adapter et travaille de ce fait sur « des formats plus petits que d’habitude » et sur papier. Mais, comme il est prolifique étant « corps et âme dans la peinture », toute distraction extérieure ayant disparu, l’artiste craint de voir rapidement s’épuiser son stock de châssis vierges. Et, Speedy de plaisanter : « Si je n’ai plus de support pour peindre, je devrais me rabattre sur les murs de ma maison ». Edition spé

Inside door #3 Jef Aérosol

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Inside door  #3    Jef Aérosol Face à l’épidémie de Covid19, Jean-François Perroy, alias Jef Aérosol, résidant des Hauts de France, près de Lille, s’est engagé, avec une trentaine d’artistes de la région lilloise, dans la création d’un livre intitulé Coron (Art) virus dont les bénéfices seront versés à l’Institut Pasteur de Lille et au CHU de Lille. Cette mobilisation, à l’initiative du directeur de publication d’ISSI Magazine, un gratuit lifestyle de la métropole nordique, entend proposer aux acquéreurs de l’ouvrage, des œuvres originales créées par les artistes de la région illustrant leur vision de la crise sanitaire. Une campagne de crowfunding a été lancée sur kisskissbankbank afin de financer la fabrication du bouquin. La prévente rencontre un vrai succès de sorte que près de 7000 € ont d’ores et déjà pu être versés aux organismes sanitaires. Jef, dont l’exposition Crossover programmée à Brussels a été reportée, a proposé d’offrir son œuvre intitulée Earthach

Inside door #2 rnst_art

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Inside door  #2    rnst_art C’est depuis la Bourgogne, près de Dijon, où il vit son confinement -on ne peut plus créatif, qu’Ernest, alias rnst_art a répondu à notre sollicitation. Ernest est un révolté, il est connu pour ses œuvres empruntes de rébellion qui mettent en scène de jeunes insurgés. Point levé, foulard couvrant la bouche et le nez sont sa marque de fabrique. L’artiste, qui peint majoritairement des enfants et des adolescents, a réinventé les poulbots. Mais ses gamins, réalisés au pochoir et à la bombe, sont à son image, frondeurs, insoumis. S’exprimer dans l’espace publique n’étant plus possible, rnst_art a trouvé une parade : « le streetart sur roulettes » ! En clair, il peint, dans son atelier, les poubelles des voisins. A raison d’une par nuit ! Ainsi, depuis le 17 mars, Ernest a bouclé les 9 épisodes de la saison 1 et la saison 2 est en cours. Comme ni la demande ni l’inspiration du créateur ne se tarissent, une saison 3 est à venir. « Poubelle la vie »