asaé

  Prends un petit poisson… La boutique Renoma accueille l’exposition-scénographie immersive Mythologies du Poisson Rouge conçue par le « modographe » (néologisme inventé par l’artiste styliste et photographe) Maurice Renoma. Agité du bocal Il y a deux ans, Maurice Renoma se voit offrir un poisson rouge en polymère d’une vingtaine de centimètres. Baptisé Cristobal, -« Dans Cristobal, on entend la sonorité Christ qui évoque la résurrection, le nom fait aussi référence à Cristobal Colomb, découvreur du nouveau monde, terre des possibles », explique l’artiste-, le poisson devient pour Maurice un gimmick qui l’accompagne dans tous ses déplacements à travers le monde. Rapidement, le photographe a l’idée d’utiliser le   jouet comme un medium, un intermédiaire pour entrer en contact avec des inconnus auxquels il demande de s’approprier Cristobal et de poser en sa compagnie. La partie photos de l’expo est le résultat de ces pérégrinations. L’arrivée de Cristobal, babiole en plastique,

Entre les lignes L’exposition Lignées de Romain Froquet au Pavillon Carré de Beaudoin propose un parcours multi-sensoriel, immersif et participatif en six étapes. Toutes les œuvres présentées, à commencer par la fresque qui recouvre le mur d’enceinte du pavillon, ont été conçues pour le lieu et réalisées in situ. Le leitmotiv de Romain Froquet, créateur protéiforme qui fait se côtoyer diverses matières et techniques, c’est les lignes fluides, les courbes, selon un procédé de répétition, d’accumulation. Lignes de vie Le premier espace présente Highway, un travail pictural en N&B inspiré de sa résidence artistique à Houston au Texas. L’artiste qui, de son atelier avait vue sur un échangeur autoroutier, met en exergue ces croisements, entrelacements à la fois traits d’union, vecteurs et fractures, frontières. Le choix de la bichromie, qui fait référence au bitume, à l’asphalte, interroge sur la place prépondérante du minéral dans nos sociétés urbanisées. La salle 2,

Épater la galerie Poursuivons notre escapade granvillaise avec un détour par la galerie du Crabe, l’une des premières à s’être installée rue des Juifs, voie reliant la grande plage à la Haute Ville, tenue par Yves Bouger, ex vice-Président du syndicat des Antiquités d’occasion et des Galeries d’art modernes. La rue des Juifs, surnommée « rue des artistes », compte un nombre impressionnant de galeries et boutiques de déco. Rien d’étonnant à ce qu’autant de galeristes se soient implantés sur ce rocher quand on sait que William Turner y a peint « L’église Notre Dame dans la pointe qui se jette dans la mer », Camille Corot « Granville Bateaux de pêche » et Paul Huet « Brisants à la pointe de Granville ». La ville est aussi la terre natale du libraire et collectionneur Richard Anacréon -ami de Colette, Cocteau, Cendrars, Genet… qui a donné son nom au musée d’art moderne granvillais. Sans oublier Marin-Marie, navigateur et peintre officiel de la Marine, amoureux des îles Chausey.

Un pic, un roc, une péninsule ! Pour garder le moral, en dépit de cette rentrée masquée et de l’incertitude ambiante, en prévision de la prochaine escapade automnale, une fois n’est pas coutume, quittons l’Île-de-France pour la Normandie, plus exactement la baie du Mont Saint Michel, à Granville. Granville, c’est une terre de mer, une presqu’île bordée au nord, à l’ouest et au sud par les flots. Granville, c’est aussi le quartier insulaire de Chausey, archipel de 365 récifs à marée basse et 52 îlots à marée haute (365, 52, ça vous parle ?) situé à 17 km au large de la côte. C’est des carrières de Chausey que provient le granit ayant servi à la construction du Mont Saint Michel. Granville abrite quatre plages et deux ports. L’un de pèche, point de départ dès le milieu du 15è siècle des morutiers à destination des bancs de Terre Neuve -le Marité, dernier terre neuvier en bois à bord duquel a été filmée de nombreuses années l’émission Thalassa, y a pris sa retraite. L’autr