Inside door #2 rnst_art

by asaé

Inside door 

#2   rnst_art

C’est depuis la Bourgogne, près de Dijon, où il vit son confinement -on ne peut plus créatif, qu’Ernest, alias rnst_art a répondu à notre sollicitation. Ernest est un révolté, il est connu pour ses œuvres empruntes de rébellion qui mettent en scène de jeunes insurgés. Point levé, foulard couvrant la bouche et le nez sont sa marque de fabrique. L’artiste, qui peint majoritairement des enfants et des adolescents, a réinventé les poulbots. Mais ses gamins, réalisés au pochoir et à la bombe, sont à son image, frondeurs, insoumis.
S’exprimer dans l’espace publique n’étant plus possible, rnst_art a trouvé une parade : « le streetart sur roulettes » ! En clair, il peint, dans son atelier, les poubelles des voisins. A raison d’une par nuit ! Ainsi, depuis le 17 mars, Ernest a bouclé les 9 épisodes de la saison 1 et la saison 2 est en cours. Comme ni la demande ni l’inspiration du créateur ne se tarissent, une saison 3 est à venir.


« Poubelle la vie »

Et, l’artiste de nous confier qu’utiliser les poubelles comme medium est pour lui sa manière d’exprimer son « soutien aux derniers de cordée, aux gens de l’ombre, à ceux -comme les éboueurs, que le gouvernement a dénigré et négligé, dont a été construite une image tellement négative et dégradée, pendant des mois ». « Je souhaite leur apporter un peu de couleurs, de bonheur, quand ils bossent. Mes pochoirs sont aussi destinés aux personnes enfermées chez elles. Il s’agit de leur redonner le sourire quand elles sortent ou rentrent les poubelles ». « Ma démarche vise aussi à amener les habitants à se questionner sur la condition des éboueurs, à réfléchir sur leur place dans notre société. Avec la crise sanitaire que l’on traverse, on voit bien qui est utile dans cette société et apporte un vrai service à la population ». Et de conclure « La poubelle est un objet tellement utile au bon fonctionnement de la ville qu’intervenir sur ce support est parfait pour parler d’art populaire ».


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by asaé
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Inside door #4    Speedy Graphito Olivier Rizzo, alias Speedy Graphito, avec le confinement, a migré de son atelier à son salon. « J’ai hésité un instant entre dormir dans mon atelier et transférer l’atelier chez moi et, finalement, la maison l’a emporté ! », raconte l’artiste. « Changer d’espace de travail est toujours stimulant. Ça bouscule les habitudes. La lumière, les couleurs changent et, bien sûr, l’inspiration. Vivre le confinement se présente alors comme un voyage vers un autre ailleurs ». Lieu de création différent oblige, Speedy Graphito a dû s’adapter et travaille de ce fait sur « des formats plus petits que d’habitude » et sur papier. Mais, comme il est prolifique étant « corps et âme dans la peinture », toute distraction extérieure ayant disparu, l’artiste craint de voir rapidement s’épuiser son stock de châssis vierges. Et, Speedy de plaisanter : « Si je n’ai plus de support pour peindre, je devrais me rabattre sur les murs de ma maison ». Edition spé
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