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Affichage des articles du octobre, 2021

BDFIX

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Par Toutatis ! 18 mois après qu’il ait tiré sa révérence à l’âge de 92 ans, le musée Maillol consacre une exposition rétrospective au « Walt Disney de la rue de Montreuil », comme se plaisait à se surnommer le dessinateur Albert Uderzo. L’exposition propose un parcours chronologique depuis les premiers dessins réalisés dans ses calepins de sciences et de poésie par l’écolier jusqu’à la consécration avec Astérix. On s’extasie sur l’attention portée aux détails sur une série de poissons qui a valu à l’élève Alberto, âgé d’une huitaine d’années, des TB en marge du cahier. On rit devant son permis de conduire poids lourds obtenu lors de son service militaire qu’il a lui-même décoré. On apprend qu’il décroche son premier contrat à 18 ans avec Clopinard inspiré des personnages Disney et que sa carrière débute au sein d’une agence de presse où il alterne illustrations pour des magazines et planches de BD. On découvre que les appareils « soviétiques » qu’affrontaient Tanguy et Laverdure à

Mignonne, allons voir si la rose...

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Carnet rose Dior en Rose/s. C’est la thématique de l’exposition 2021 du musée Dior de Granville qui, depuis 1997 (année du cinquantenaire du premier défilé de la maison de haute couture) propose chaque année un éclairage anglé sur le travail du couturier visionnaire. Rose comme la couleur, rose comme la fleur, l’une et l’autre occurrence ayant influencé à part égale les goûts du créateur. Aux origines L’Histoire commence à Granville, avec cette majestueuse bâtisse crépie de gris perle et rose saumon, érigée sur la falaise surplombant la mer émeraude. Et, plantée en bordure du sentier du littoral, une roseraie soigneusement entretenue par Madeleine Dior, pivot de cette famille de notables manchots. Bienvenue à la villa Les Rhumbs, maison d’enfance de Christian Dior. Granville, c’est la période heureuse qui aura durablement inspiré le couturier et dont le parc aura servi de modèle au jardin du Moulin du Coudret à Milly-la-Forêt puis à celui de Montauroux en Provence. D’ailleurs,

Caron en ligne de mire

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 Ça tourne Caron… Le centre d’art cherbourgeois Le point du jour expose le photoreporter Gilles Caron. Disparu en avril 1970, à l’âge de 30 ans, à la frontière du Cambodge et du Vietnam, Gilles Caron était le photographe qui donnait un visage aux conflits. Une plongée dans un travail humaniste et engagé. Gilles Caron, Autoportrait Guinée-Bissau, décembre 1968 © Fondation Gilles Caron / Clermes C’est en Algérie où il effectue son service militaire que Gilles Caron a le déclic pour la photographie. Ayant lui-même participé contre son gré au conflit algérien, il n’aura de cesse de montrer les populations prises indépendamment de leur volonté dans les engrenages des combats. De retour en France, il débute auprès de Patrice Molinard, photographe de mode et de publicité avant de rejoindre l’agence Apis, spécialisée dans le spectacle. En 1965, il se lie d’amitié avec Raymond Depardon qui crée l’agence Gamma l’année suivante : une rencontre décisive. Ayant rejoint Gamma l’année suivante, i