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Beaubourg case la BD

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Le 9 ème art s’invite, avant fermeture pour rénovation de 2025 à 2030, au centre Pompidou, antre de l’art moderne et contemporain. 130 artistes, ¼ d’autrices, ¾ d’auteurs, pour 750 originaux. Une exposition ambulatoire qui se déploie à travers presque tout le site. En 1986, la bande dessinée faisait son entrée au Grand Palais. Par ce geste muséal, « La littérature dessinée » comme la nommait Hugo Pratt, qui se définissait comme « un écrivain qui dessine ou un dessinateur qui écrit », recevait officiellement ses lettres de noblesse. Presque 40 ans plus tard, à Beaubourg, l’accrochage principal, qui prend place au 6 ème étage, intitulé « Bande dessinée 1964-2024 » est une référence directe à l’année 1964 marquée par la parution de Barbabella , premier roman graphique et première utilisation en France de la dénomination « 9 ème art » dans le Journal de Spirou . Plus que chronologique, le parcours est thématique et s’articule autour d’une dizaine de notions : noir & blanc, couleur

Au pays d’Absolem*

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Il était une fois, un jardin fabuleux. Un lieu onirique en dehors du temps, mix entre l’île aux enfants et le pays des merveilles. Un endroit où se côtoient un lit en fer forgé posé sur le lit d’une rivière, des brocs emplis de potions aux couleurs de l’arc en ciel suspendus aux branches des arbres, une cabane perchée enveloppée de bulles de savon…   Bienvenue au Moulin Jaune en Seine-et-Marne. Des paniers en osier décorés, des cabas en toile à motifs tie n die, des foulards chamarrés flottant autour des cols, des filles portant d’amples robes fleuries et des couronnes de verdure, des garçons vêtus de chemises colorées et des colliers de fleurs… ce sont les visiteurs du Moulin Jaune, promo Hippie Flowers. Le moulin de la folie Le Moulin jaune, anciennement Moulin Nicole, moulin à eau bâti en 1802 en bordure de la rivière du Grand Morin, est un « jardin théâtre », laboratoire à ciel ouvert de création artistique, piloté par Slava Polunin. Né en 1950 dans une petite ville au sud

L’autre Louvres

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Amateurs d’archéologie ou passionnés d’histoire ? Samedi 18 mai, c’est la Nuit des Musées. Pourquoi ne pas sortir des sentiers battus et mettre le cap sur Archéa à Louvres ? Pas le musée parisien mais Louvres, avec un « s », le village d’Île-de-France, dans l’agglomération de Roissy Pays de France, à la rencontre de pièces rares datant notamment de l’époque mérovingienne. Archéa, c’est un musée d’archéologie à l’architecture moderne. Un grand vaisseau blanc, percé de vastes baies vitrées baignées de lumière, s’ouvrant sur un large parvis et proposant plus de 400 m2 d’espaces d’exposition sur trois niveaux. Ouvert en 2010, le musée se situe à deux pas de la Tour Saint-Rieul du XIIè siècle où, entre 1976 et 187, un groupe d’archéologues a mené des fouilles et découvert une nécropole contemporaine de Clovis (480-511 ap. JC). Ces vestiges sont à l’origine de la création d’Archéa qui depuis conserve pas moins de 50 000 objets retrouvés sur le territoire des 42 communes que compte l’inte

Tout, tout, tout, vous saurez tout

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Le compte à rebours jusqu’aux jours fériés de mai est enclenché. Ces journées, chômées pour les adultes, signifient aussi absence de cours et d’activités extra scolaires pour les élèves. Il va pourtant bien falloir occuper les enfants. La solution : le musée Science Expériences, ouvert les 1 er , 8 et 9 mai. Direction Bercy Village pour un voyage multi-sensoriel original. On connaissait le Palais de la Découverte et la Cité des Sciences, il faut maintenant compter avec Science Expériences, un espace de 850m2 dédié aux sciences. Un parcours jalonné d’une huitaine de salles thématiques, immersives pour certaines, participatives pour d’autres, conçu avec l’aide d’un comité de scientifiques (astrophysicien, chercheurs, docteures en biologie, vulcanologue…). Ici, la science est abordée via l’expérimentation et la curiosité. Du cosmos au noyau terrestre Pour se mettre illico dans le bain, c’est Albert Einstein himself, enfin un hologramme, qui accueille les visiteurs à l’entrée de la s

Joue le comme...

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Mario, PacMan, Sonic n’ co Les premières saisons de Strangers Things , dans lesquelles les ados s’affrontent par jeux interposés à la salle d’arcades, ont éveillé en vous un brin de nostalgie ? Insert Coin , à la Monnaie de Paris, est fait pour vous. Insert Coin , c’est l’expo revival, à vivre entre ami/e/s, immanquable pour la génération X. Difficile d’imaginer une expo où les visiteurs sont plus motivés. La promesse : s’immerger dans l’histoire des jeux à monnayeur des 60s au début du 3 ème millénaire et manipuler manettes et autres commandes. Dès le porche, on mesure l’impatience et le plaisir anticipé du public. C’est qu’ Insert Coin est interactive, et pas juste sur le papier. Passé le contrôle des billets, on reçoit une timbale remplie de jetons (de 2 à 10 selon le tarif payé) imitant les francs et spécialement édités par le musée pour l’occasion. Des jetons qui permettent aux visiteurs de se muer en joueurs. Le circuit, chronologique, débute par la présentation de machines

MADemoiselle Iris

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Le musée des arts décoratifs, n’en finit pas de nous bluffer. Après Christian Dior, Thierry Mugler et Elsa Schiaparelli, c’est au tour d’Iris Van Herpen d’être mise à l’honneur. (On salue cette parité). Bienvenue dans l’univers décalé et novateur de la créatrice de mode néerlandaise d’à peine 40 ans. Née en 1984 et originaire d’un petit village hollandais lové en pleine nature, Iris Van Herpen, qui a grandi sous le regard bienveillant d’une grand-mère s’adonnant à la couture, a fourbit ses armes auprès d’Alexander McQueen. Elle crée sa maison à Amsterdam en 2007. Un grand atelier inondé de lumière en bordure de canal. En 2014, elle remporte le prix de l’Andam (Association nationale pour le développement des arts de la mode). Muse Dame Nature L’exposition rétrospective se veut pluriel. Si l’on y découvre une centaine de pièces de haute couture, on croise aussi des fossiles, coquillages, coraux, des illustrations d’œuvres littéraires, des planches de biologie, de l’art contemporain… C’es

Alerte Invasion

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Ado de la génération X, biberonné aux jeux d’arcade et consoles Atari, Franck Slama alias Invader, est diplômé de l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Depuis 1996, année où il hacka pour la première fois l’espace public en déposant un space invader à proximité de Bastille, il orne l’univers de ses mosaïques. Les anciens locaux du quotidien Libération , nichés derrière la Place de la République, accueille son exposition Invader Space Station . Si les lieux ont vu des dizaines de Unes de Libé se monter, ils abritaient initialement un parking. Pour preuve, la coquille brute de béton et surtout la rampe d’accès des véhicules menant d’un étage à l’autre. C’est l’actuel propriétaire des lieux, fan de streetart, qui a sollicité Invader pour le montage de cette rétrospective avant remise aux normes du site. L’expo s’étend sur 3500m2 et 5 plateformes (du 5è au 9è). On grimpe au 5è par un escalier le long duquel sont placardés nombre d’autocollants et peinte la mention « lo