L’autre haec / Plaisir capital
Les Galeries nationales exposent une rétrospective Toulouse
Lautrec réunissant 225 œuvres de l’artiste parmi lesquelles des toiles,
lithographies et dessins.


D’ascendance aristocratique languedocienne, Lautrec nait
atteint d’une malformation physique résultant de la consanguinité de ses
parents cousins germains. Pourtant, dès l’enfance, le jeune Henri manifeste des
dons pour le dessin.
À 18 ans, il monte à Paris. Admirateur de Degas, Lautrec fréquente
le maître mais contrairement à ce dernier, trouve son inspiration non auprès
des danseuses de l’Opéra mais des danseuses de cabarets. Dès lors, il hante
l’univers bohème et demi mondain de Pigalle et croque l’effervescence des nuits
montmartroises. Music-halls, gargotes, maisons closes sont ses lieux de
prédilection. S’il peint le devant de la scène, Lautrec donne aussi à voir les
coulisses, dévoilant l’intimité des bordels, la détresse des prostituées.
À
la fois voyeur, bénéficiaire et dénonciateur de l’exploitation des femmes,
n’oublions pas qu’il est mort à 36 ans rongé par la syphilis, Lautrec porte un
regard lucide, sans concession ni complaisance sur la Belle
Époque.
Outre nous révéler l’obsession du peintre pour le cirque et
surtout les femmes rousses, c’est par l’accrochage des affiches et
illustrations réalisées par Lautrec que l’exposition s’impose. C’est par le
biais de ce medium que le talent, l’inventivité, l’humour et l’engagement du
portraitiste/caricaturiste trouvent toute leur expression.
Toulouse Lautrec, résolument moderne. Grand Palais, Galeries
nationales, jusqu’au 27/01/20.
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